LoutreSpadon en Chine

LoutreSpadon en Chine

Changsha (02-04_02-07)

Nouvelle ville, nouveaux soucis. On commence par changer les tickets qu'on a acheté pour l'étape suivante, la manoeuvre ressemble un peu à la maison des fous (12 travaux d'Astérix), mais au final, en repoussant d'un jour, on a des places assises au même prix que debout (pour un trajet de 6h, on le sentait moyen...). Ensuite, bus jusqu'à l'auberge de jeunesse ou, enfin, on va faire une vraie bonne grosse lessive! Ensuite, on marche jusqu'au fleuve, et c'est une bonne trotte (ne jamais, jamais faire confiance aux cartes), surtout en tenant compte des méandres impossibles (il faut toujours suivre les grands boulevards... Les petites routes mènent quasi invariablement à des impasses). Les rives sont assez sympas de nuit (illuminations et promenade), mais ça ne remplit pas le ventre! Et comme il est déjà presque 21h, les dix premiers restaurants qu'on essaie sont en train de fermer ou passablement onéreux, mais au onzième (plus ou moins), c'est accueillant (abordable, pas fast-food). Beni y mange des nouilles au boeuf et à la coriandre, et Noemie, du riz sauté aux concombres et aux saucisses (curieuse association mais c'est pas mal). Et rentrée à petons pour bien dormir ;-)

 

Le jour suivant commence bien sûr par une autre lessive, pas exaltant mais fort utile. Puis, continue avec l'achat de baozi (aux légumes piquants, à la viande et au hondo, faut au moins ça pour commencer), suivi d'un bus pour se rendre à l'île Orange. C'est une grande île, environ 5 km de long sur 200 m de large, en plein milieu du fleuve Xiang (qui tirerait son nom de deux déesses soeurs qui s'y sont jetées, inconsolables de la mort de leur mari, l'empereur Shun, prédécesseur de Yu (celui qui est révéré à Wuhan)). C'est un parc (gratuit, oh oui!) ou Mao et ses amis se promenaient et allaient nager étant jeunes, autour des années 20. Aujourd'hui, il y a une gigantesque statue de Mao jeune (avec des dizaines de gens qui se selfient devant) et plusieurs poèmes qu'il a écrit gravés sur des pierres (qui intéressent beaucoup moins de monde)... Mais aussi, un temple du dieu de la rivière (étrange, c'est pourtant des déesses...), avec des stands de nourriture un peu partout autour, des vergers de pruniers, cerisiers, citronniers et orangers (c'est encore un peu tôt pour que ça fleurisse bien), et un parc d'attractions à la Disneyland... Faut-il encore préciser que c'est sur cette île que se déroule le festival annuel de musique Country? Ça aurait sûrement fait plaisir au grand timonier... Après, on retourne à l'hôtel, pour ressortir manger à l'heure chinoise du souper (18h...), direction pozijie. C'est une rue qui est une succession de restos (comme il en existe des milliers à travers l'Asie), mais où se trouve huogongdian (le palais du feu), ou un certain Mao Zedong avait ses habitudes (est-il encore besoin de préciser qu'il était natif du Hunan et, par conséquent, à fait ses études, ainsi que ses débuts de révolutionnaire à Changsha, capitale du Hunan?). Et c'est dans cet endroit (sorte de food court) qu'on tombe sur une représentation du type Opéra de Pékin, c'est d'un genre assourdissant, surtout avec des micros mal réglés... Le restaurant dans lequel on atterrit est sur deux étages, conversation avec le serveur, au rez-de-chaussée en entrant:
- C'est la même chose en haut?
- oui, asseyez-vous ici (en bas)
- non, on préfère en haut
- d'accord, asseyez-vous ici (toujours en bas)
- merci on va en haut
- c'est la même chose, asseyez-vous ici (bien sûr, en bas)
Une fois assis (en haut, vous l'aurez deviné), Noemie passe commande, c'est un peu compliqué: il y a une feuille à remplir avec au recto, des plats, au verso, écriture libre... Sachant qu'il y a deux menus, l'un avec photos sans prix, l'autre, avec prix sans photos et que la liste préétablie mélange les deux, et qu'il y a également un buffet d'entrées (il y a des jours où faut se lever tôt pour tout comprendre...). Et quand les plats sont servis, il en manque un, Noemie le réclame et la serveuse répond qu'il n'y en a pas ce soir, ce que bien sûr ni la maître d'hôtel (qui s'est chargé de la commande), ni la serveuse ayant amené les plats n'ont jugé utile de nous informer... Bref, on a tout de même des aubergines sautées au piment, des raviolis aux champignons, de la salade cuite, et des udon à l'estragon arrosé d'une bière bien locale, une Budweiser (il n'en avait pas d'autres)... Pour la digestion, on se promène dans le quartier qui ressemble à beaucoup d'autres (enseignes occidentales, grands centres commerciaux, néons de partout). Après avoir pris un bol de nouilles (translucides, à la patate douce violette, cuites dans la pierre) da bao (à l'emporter) pour le gros Beni, on rentre, s'occuper du linge, envoyer des messages et dormir...

 

Encore une fois, on commence par une lessive (oui, un mois sans rien laver, ça fait du volume surtout avec les petites machines asiatiques) et, comme il fait beau, on va déjeuner au parc d'à côté. Plus facile à dire qu'à faire car, le nouvel an approchant à grands pas, beaucoup de commerces sont fermés... Mais, le resto d'une mamie très sympathique est ouvert, et ça nous permet d'agrémenter notre yozi (pamplemousse miellé, on en trouve en Europe) de wontons, jiaozi, oeufs de mille ans (c'est bon même si l'aspect verdâtre du jaune et gélatineux du blanc est peu engageant) et d'une salade de laminaires (algues qui aident à assimiler les sucres indigestes). Ce petit festin se déroule au soleil, sur une table de pique-nique du parc des martyrs de la révolution. Le monument dédié aux martyrs est pas phénoménal (tendance soviétique), pas traduit et le principal intérêt sont deux salles de photos de gens morts pour leurs idées (principalement en 1911 et 1949, mais pas seulement). On fait évidement une grosse balade, le parc étant immense (un lac et cinq îles au milieu) et gratuit (c'est quand même toujours agréable). En sortant, on veut visiter le musée du Hubei (qui est juste à côté) mais il est fermé depuis 2014 pour rénovations, et, d'après ce qu'on peut en juger, ne rouvrira pas avant 2017. On tente alors de prendre un bus "dans la direction" du temple de Kaifu, mais c'est bien sûr une grossière erreur: on veut aller au nord-ouest et le bus part vers l'est, et ne retourne vers l'ouest qu'une fois qu'on est beaucoup trop au nord... On tente de corriger le tir en prenant un autre bus, et celui-ci nous emmène à nouveau à l'est, quand tout ce qu'il fallait était d'aller au sud... Bref, après une bonne heure et demie de tournicotis, on retourne à l'hôtel car le soleil se couche déjà et le temple doit être en train de fermer... Pour dîner, on retourne vers pozijie et on tombe sur un manchot en train de faire de la calligraphie en tenant son pinceau avec la bouche, c'est plutôt impressionnant. Puis, Noemie convainc Beni de manger ce dont elle rêve depuis un mois: du Pizza Hut. Apparemment, les pizzas qui marchent sont celles qui feraient horreur aux italiens (voici quelques exemples de garniture: poulet provençal, tempuras, crabe au bacon...), plus la pizza est cachée, plus ça à de succès... On prend une hawaïenne (bien, sauf le jambon qui ressemble plutôt à de la saucisse) avec une bière (20 rmb les 300 ml contre 6 à 10 rmb les 600 ml dans n'importe quel autre resto) et un coca (16 rmb). Ensuite, on découvre la rue Taiping, très jolie, pleine de bars, qu'on avait pas vu la veille. Il y a un magasin d'alcool (de riz), alors on en profite pour faire une petite dégustation, mais tout est assez doux (à peine 15%) et avec des goûts plus ou moins agréables (café, lotus et autres) puis on revient, à pied, à l'auberge de jeunesse, finir de plier le linge, réserver notre prochain logement, avant de se mettre au lit.

 

Avant de prendre le bus, on achète encore deux-trois choses à grignoter, et on attend le bus pour la gare... Qui n'arrive pas, alors c'est taxi, avec supplément nouvel an mais bon, il n'y a apparemment qu'un bus par heure, alors ça vaut quand même le coût. A la gare, achat de plats chauds pour le train, et embarquement pour cinq heures et demie (chouette, le train est loin d'être plein) à destination de...

 

New town, new problems. We begin with switching our tickets for next stop, but doing so is such a complicated thing to do that it looks like French administrative paperwork. But in the end, by postponing our transfer a day later, we get seat reservations for no extra charge (we were not eager to spend six hours standing in a train). We then go to our youth hostel, where, finally, we can do a big fat laundering! Then, we walk to the river, and it's quite far (never ever trust maps, as very few of them have scale), especially taking in account of meanders (stick to big avenues, as little streets are very likely to end up in dead-ends). The river bank is nice, as there is lighting and a set up promenade, but it doesn't fill up our bellies! Since it's already 9pm, the first ten places we try our are either closing or expensive, but the 11th (well, more or less) is pretty welcoming (affordable and not a fast-food). Beni eats beef and coriander noodles, and Noemie, cooked cucumber and sausage rice (sounds odd, but it's not that bad), before walking back, which helps falling asleep :-)

 

Next morning begins with laundry, not very exciting but quite useful. And goes on with buying baozi (fillings: pickled veggies, meat, red beans), then bus to Orange island. It's a big island (5km long and 200m wide) in the middle of Xiang river (named after two goddess sisters who committed suicide as they could not cope with the death of their husband, the emperor Shun (who was the predecessor of Yu, Wuhan's hero)). It's used as a park, and according to the legend, Mao and his friends came there in the early twenties to walk and swim in the river. Nowadays, there is a huge statue (Mount Rushmore style) of the Chairman on his youth (with loads of people selfie-ing themselves in front) and poems of the red leader carved out on stones (and nobody cares...) and also a temple dedicated to the god of the river (quite odd, it was supposed to be goddesses...), with food stalls around it, and orchards (lemon trees, tangerine trees and plum trees but it's still a bit cold for buds) and an amusement park... Fun fact: the island is also home to the annual Country music festival! Needless to say it was Mao's favorite kind of music... Then, a short stop at the hotel, as it's already chinese dinner time (6pm), so we head towards pozijie. This street is a succession of restaurants (as a billion other in Asia), where stands huogongdian (the fire palace), which is said having been the place Mao loved (does it help to say the big man was born in Hunan, studied and made his revolutionary debuts in Hunan capital city, Changsha?). In this place (it's rather a food court than a restaurant), we bump into a Beijing opera performance, which is way too ear-splitting to us, especially since microphones are badly adjusted... The place we crash in a two-storey restaurant. Here's the conversation with the waiter at ground floor:
- Hi, is it the same upstairs?
- yes it is, have a seat (downstairs)
- no, we'd rather go upstairs
- ok, sit here (downstairs, again)
- we're going upstairs
- it's the same, sit here (still downstairs)
Once seated (upstairs, of course), it's a bit complicated to order: we're given a sheet, on one side, dishes are listed, on the other, it's blank so you can write down what you want, plus there is two different menus (one with photos but no prices, the other without photos but prices) and also a buffet for starters to pick from (listen to Donna Hightower "This world is a mess today"). However, Noemie manages it well, and when the dishes are served, one is missing... When we ask for that missing one, we're told it's not available tonight (which neither the maître d' who took care of the order nor the waitress who brought the dishes cared to inform...) and, of course, it appears on the bill made by the cashier... However, we had chili fried eggplants, cooked lettuce, mushroom raviolis, tarragon udon with a very local beer: Budweiser (only one available). We stroll around the area but it ain't that interesting (western shops, big malls, neon lights everywhere), so we buy da bao (takeaway) noodles (translucent, made of purple sweet potato) for greedy Beni, then go take care of our clean clothes, send some pics and go to sleep.

 

Once again, it's laundry time (we spent a month before washing up anything, and those asian machines are really tiny), then go for breakfast in the neighbouring park. Easier said than done: as new year is getting closer, most of the shops are closed... But, the restaurant of a sympathetic momma is open, allowing us to add wontons, jiaozi, thousand years eggs (tasty even if not visually enticing: white became jelly-like, and yolk like green slime), and kelp (it's a kind of algae, helps a lot to digest sugars) to our yozi (honey pomelo). We feast in the sun, at a picnic table in the revolution martyrs' park. The monument dedicated to the martyrs is Soviet-lookalike, nothing is translated, and the main interest is two halls covered with photos of people who died for their ideas (during 1911 and 1949 revolutions mainly but not only). We enjoy a long walk in this huge park (a lake and five islets in its middle) as there is no entrance fee (we like that a lot). Later on, we want to visit the Hunan museum (next to the park) but it's closed since 2014 and probably until 2017 from what we can tell. We then try to take a bus "towards" Kaifu temple, which is, of course, a big mistake: we want to go north west, and the bus heads east and only heads west when we're too far north... We try another bus, which heads back east when all we need is to go south... An hour and a half later, we go back to the hotel as sun is going down, thinking the temple must be closing... For dinner, we go back to pozijie, and run into an armless man doing some calligraphy with the pencil in his mouth, which is very impressive. Noemie then convinces Beni to eat at Pizza Hut, as it's been a month she's been dreaming to do so. It seems the most popular pizzas around here are nightmarish to Italians (toppings like tempuras, cajun chicken, crab-filled bacon rolls...): the less you see the pizza, the more successful it is... We order a pineapple pizza (ham looks like sausage) along with a beer (20 rmb for a half pint, costing only 6 to 10 rmb for a pint in any regular restaurant) and a coke (16 rmb). We then discover Taiping street (we missed out this one yesterday), which is a nice paved street full of pubs and clubs. There is a liquor brewing place so we grab the opportunity to test our their products, that are quite mild (around 15%), and different tastes (coffee, lotus... Although all made with rice). We then walk back to our youth hostel, fold our clothes, book the next hotel and get in bed.

 

First, we buy a few snacks, then wait for the bus to come... As it doesn't show up, we take a cab (extra new year charge) but it seems quite fair because there is only one bus per hour for the train station. When we get there, we buy hot dishes and get on board for five hours (it's a good thing the train is not full) in order to reach...



23/02/2016
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