LoutreSpadon en Chine

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Wuhan (02-01_02-04)

Après quelques heures dans un bus enfumé, on atteint Wuhan, bien enneigée, et, comme il est déjà 22h, on se presse de réserver un hôtel et de s'y rendre en métro. Facile à trouver, et facile à dire que c'est pas super propre (poussière, odeurs de renfermé), mais bon, ça coûte 107 rmb la nuit et il n'y fait pas trop froid, on changera demain!

 

En se réveillant, on va dans un centre commercial pour avoir du Wi-Fi, histoire de réserver un hôtel mieux, mais ça semble pas intéressant pour y manger. Le centre d'à côté est plus chinois (pas de Wi-Fi, mais plats locaux et bon marché), et on y déjeune: doujiang (graines de sésame noir mixées avec de l'eau), douhua (fleur de tofu) au taro, et pâtes au sésame. Puis, comme annoncé, translation de vecteur hôtel moisi à hôtel près de la gare, tout neuf mais sans fenêtre... On repart dans l'autre sens (se rapprocher de la gare mais s'éloigner des lieux touristiques, était-ce un bon choix?) et on marche quelques km, avec un bainanzhibing (sorte de panini local? Sorte de nan au sésame, fourré à la viande) en guise de quatre heures, pour arriver au parc de la colline de la tortue... Qui est bien sûr déjà fermé (et surveillé, impossible d'y rentrer). On choisit alors de suivre le Hanshui (l'un des deux fleuves, Wuhan étant le regroupement de trois villes situées sur les berges), jusqu'à la pointe où il rejoint le fameux Yangtze (fleuve jaune, large de plus d'un km et demi). Le spectacle des deux fleuves et de leur trafic est impressionnant, renforcé par l'éclairage des lieux commerciaux et touristiques (ponts et temples notamment). On va jusqu'au pont à double étage construit en 1955, historique car il relie en 1.6 km les villes de Wuchang et Hankou (d'où le nom actuel de Wuhan). Puis, on la chance, après une visite nocturne du petit parc dédié à la gloire de Yu (qui ressemble un peu à Hercule version chinoise), de tomber sur un bus qui nous ramène directement à la gare de Hankou. Comme d'habitude, il y a des gens qui nous matent, surtout quand on se dégoupille une bière, mais ils changent de cible et ont des regards réprobateurs quand le papy devant nous commence à cracher ses tripes devant nous... Heureusement, c'est assez vite qu'arrive notre arrêt et on sort de l'odeur de bière régurgitée pour celle d'égouts... Autour de la gare, on mange un bol de nouilles dans un fast-food ni très accueillant, ni très propre (le cuisinier fume at dessus des gamelles), ni bon marché (sauf la bière)... Après ce choix désastreux, on achète un petite flasque d'alcool de bambou et on prend un bol de wontons à l'emporter. Une fois dans notre clapier, Noemie cherche des infos sur la ville pendant que Beni dégomme ses wontons... Et l'alcool de bambou de révèle pas mal (45% et ça se sent, et goût honnête), donc une bonne nuit :-P

 

Le lendemain, réveil dur pour Noemie (dû aux odeurs de fumée et à la musique constante dans le couloir?) mais après un bon lavage, tout va mieux. On mange des shengjian (médiocres), un douhua au hondo (tofu soyeux au haricot rouge, moyen en qualité et trop sucré), et des reganmien (bol de nouilles au sésame, excellentes, c'est la spécialité de l'endroit et de la ville) dans un resto ou la moyenne par client doit être d'environ cinq minutes entre l'entrée et la sortie... Ensuite, on se rend en métro (assez vite) puis à pied (une heure de marche) au musée du Hubei (région ou l'on est, Wuhan est la capitale) qui est d'un intérêt variable (céramiques, histoire révolutionnaire, célébrités de la région, sciences, et ethnies locales plus une expo de photos d'Afrique). Après, c'est une longue déambulation dans le parc qui borde le petit lac de l'est (34 km2 de superficie...) où Beni à un coup de mou moral (serait-ce la faim?), puis en sortant du parc, on tombe sur un pont qui semble être un London Bridge en petit format. C'est le début d'un Hutong qui amène, en presque 2 km (ça vaut un zhenzhou naicha, ça), a un autre pont terminé par l'arc de triomphe, modèle réduit... Après ça, on change de quartier pour trouver une rue recommandée pour les restos, celle-ci jouxte la rue commerçante piétonne ainsi qu'un marché, mais aucune des gargottes ne nous plaît (ils proposent quasi tous Huoguo, ou poissons grillés (eviscerés et séchés dans la rue...)). Mais, dans une rue parallèle, il y a un tout petit endroit où l'on mange des niangao (tranches de gâteau de riz gluant) sautés avec des légumes et des dousi (sorte de grosses tagliatelles). Ensuite, retour vers l'hôtel, et recherche de tickets un peu compliqué pour la destination suivante, et enfin dodo.

 

Il est déjà midi quand on décolle... Mais Noemie nous trouve très facilement (coup de chance? Il en faut bien un peu de temps en temps!) le bus qui doit nous amener près de la pagode de la grue jaune (l'attraction majeure de Wuhan d'après les guides, classé AAAAA et donc 80 rmb par personne). Une fois sur place, Beni veut un bol de nouilles (il a repéré un jeune arabe qui les prépare maison en descendant du bus), Noemie essaie de l'en dissuader car elle veut aller d'abord dans une rue de restaurants mais c'est bien sûr peine perdue... Du coup, les nouilles au boeuf (lamien, ça doit dire quelque-chose aux nipponophones) sont vraiment bonnes et décide Noemie à manger avant la visite, et on prend donc chacun un bol de wontons (au boeuf, c'est des musulmans) qui rappelle beaucoup les pelmenii sibériens. Une fois dans le site, c'est plutôt imposant comme pagode, ce qui est amusant, c'est la légende associée: impressionné par le combat de Yu (le héros mythologique local) contre la grande inondation (stylisée en hydre), le divin (représenté sous forme d'un vieux barbu) à envoyé la tortue et le serpent pour l'aider, et ces deux émissaires se sont transformés en collines (d'où les noms actuels de ces sites). Ainsi, les hommes ont été libéré des tourments du fleuve, et la grue divine est alors venue festoyer avec eux... Sympa comme histoire, non? Bref, c'est une petite promenade au soleil, bien agréable et quand celui-ci se couche, on va à Hubuxiang, surnommée food street. Et à juste titre car c'est une succession de stands de nourriture, principalement brochettes (viandes et fruits de mer en général) et de douceurs (sésame compressé et gâteaux de riz gluant pour la majeure partie). On mange quelques bonnes brochettes d'agneau avant de remonter doucement vers le nord, direction arrêt de métro. En passant, on achète des fruits, puis de l'eau et des mouchoirs (la pollution et le froid rendant ces derniers indispensables), et on tombe par hasard sur un bus qui ramène directement à la gare de Hankou. Une fois rentrés, c'est communication par mail et whatsapp, et bouclage de sacs et voilà!

 

Le matin suivant, on fait le stock de plats chauds et on s'insère dans la file d'attente du train. En Chine, après avoir passé les sécurités, il y a des portiques pour passer son ticket, et ceux-ci ne s'ouvrent qu'une dizaine de minutes avant le passage du train (que la gare soit le départ ou un arrêt), et c'est donc une cohue assez monumentale... C'est donc dans ce joyeux bordel que l'on embarque à bord d'un train local bien plein, ou Beni bourre avec sa délicatesse habituelle les petites affaires des uns pendant que Noemie calme les autres à grand renfort de mots choisis... On vous laisse deviner quel genre... Et c'est parti pour cinq bonnes heures de voyage (moment sympa, un jeune homme nous voit lire et nous demande donc ce qu'on peut lui recommander comme livres, question pas facile...) dans les odeurs de bouffe, de transpiration et de clope, et de volaille (il y a plusieurs personnes qui baladent des poulets vivants) pour arriver à...

 

After a few hours in a smokey bus, we reach a snowy Wuhan, and, as it's almost 10pm, we hurry to book a hotel and get there by subway. Easy to reach but far from being clean (dusty and smelly), and doesn't provide WiFi, but we don't care much as it's not cold and it's only for one night, and maybe not that bad considering value for money (107 rmb per night).

 

The following day, we go to a mall to get some WiFi, and book another hotel, and then get out, as the place is not suitable for breakfast. The neighbouring mall is more chinese-friendly (no WiFi, but cheap and local food) so we can enjoy: doujiang (black sesame beans mixed in water), douhua (silky tofu) with taro, and reganmien (noodles with thick sesame sauce). Then, we stick to the plan, and move from shitty hotel to brand new hotel, but it is windowless... We go back (getting closer to the train station, but more far from the touristic spots, was that such a wise choice?) and walk a few km, testing the bainanzhibing (local version of the panini? Kind of meat-filled nan topped with sesame seeds), to get to tortoise hill park... Which is, of course, closed already (and well guarded, no way to get in). We then follow the stream of Hanshui (one of the two rivers of Wuhan, which is three reunited in one) up to its junction with world-famous Yangtze (yellow river, as wide as a km and a half). The show provided by the two rivers joining, with cargo ships passing by, and massive commercial and touristic (temples temples and bridges) lightings. We carry on to the foot of the first historical bridge on Yangtze, which reunited Wuchang and Hankou (hence the actual name Wuhan). Built in 1955, it is a two-story (one for trains, one for road traffic), and at its foot, lurks a small park dedicated to Yu (who looks like a chinese Hercules to us). There, we luckily find the right stop to get back in a dash to our hotel. On the bus, almost everyone stares at us, especially when opening a beer (eating, drinking and spitting is prohibited in public transports), but they switch target when the old guy in front of us starts to spit out his lungs and remains of dinner... Luckily, it's time for us to get off, and move from barf smell to sewers smell... We then make a wrong choice for dinner as the fast food we eat in is not welcoming, not clean (cook smoking over his pots), and not cheap (except for the beers). To make it even before going to bed, we buy a bamboo liquor and some wontons (in some other place) and go back in our golden windowless cage. There, Noemie seeks info on the town, Beni gulps down his wontons, a bamboo shot (this time, you can tell it's 45% and taste is OK), then sleep.

 

It was a rough night for Noemie (because of smoke smell and of the "unchained melody" in the corridor?), but a good shower sure helps to make her feel better. We eat shengjian (lousy), hondo flavoured douhua (silky tofu with red bean, too much sugar), and reganmien (yes, again, it's the Wuhan special, hence very good), in some restaurant where customers spend something like five minutes at the utmost between walking in and getting out. Then, a quick subway ride and a not so quick walk (around one hour) to the Hubei museum (province we're in, Wuhan being its capital), which is more or less interesting (ceramics, history of the revolution, famous people from the province, sciences, local ethnic groups and a temporary photo exhibition about Africa). Later on, we ramble in the park on the banks of the East lake, and Beni feels blue (hunger attack?). When getting out of the park, we stumble across a smaller version of the London Bridge, at the beginning of a 2 km long Hutong. Crossing it is worth a zhenzhou naicha, and where the Hutong ends, stands smaller version of the Triumphal Arch (a lot less impressive cause located between two big fat buildings). We then move on to another area, to seek a street we've been advised for eating. It is close to a night market and a pedestrian merchant street, but we fail to find a place we'd like to eat at, as they only propose Huoguo or grilled fish (gutted and dried out in the street...). However, in a parallel street, we find a tiny open-air restaurant to treat ourselves with some sautéed niangao (slices of sticky rice cake) with veggies and dousi (sweet potato tagliatelle). Then back to Hankou station, where we have a troublesome time finding tickets for next destination, then sleep.

 

Next day, once again, it's already noon when we get out, but Noemie finds very easily (lucky guess? We're bound to be lucky from time to time) a direct busto today's goal: the yellow crane pagoda, the major not to be missed site, ranked AAAAA, in Wuhan (hence with an entrance fee of 80 rmb). When getting off the bus, Beni spots a young Arabic fellow preparing handmade noodles, and buys lamien (noodles with beef and coriander), even though Noemie wants to go in some other food street. The dish is so tasty it convinces Noemie to go back, and have some wontons (beef-filled as the place is run by muslims) for breakfast, and once again, it reminds us of siberian pelmenii. The pagoda itself is quite huge and nice, but in our opinion, the best about it is the legend explaining its name: impressed by Yu's (the local mythical hero) fight against the flood (stylized as an hydra), the divine (represented as a chubby bearded grandpa) sends the turtle and the snake to help him out, these two heralds turned into hills (hence the actual name of those hills). Liberated from the torments of the river, men started to rejoice and the heavenly crane came along to celebrate the good time... Isn't that a lovely story? However, it's quite enjoyable to walk around the site in the afternoon sun, and when dusk comes by, we go to Hubuxiang, a neighbouring food street. It is a succession of stalls, mainly selling skewers (meat or seafood) and sweets (mashed sesame and sticky rice mostly). We enjoy a few nice lamb skewers before heading north, stopping by to buy fruits, then water and tissues (those two items are compulsory because of the cold and air pollution), then bus to Hankou. In our room, we mail and whatsapp a lot, pack our gear and that's all

 

Next day, we get our load of hot dishes and get in line queuing. In China, once you're through security checks, there are still gates for ticket checking and those do not open until ten minutes from departure time (no matter whether the station is a stop or departure). As a result, getting onboard is always messy... And our train is overcrowded making it a scramble, Beni hauling and making room for luggages by pushing other people's stuff and Noemie calming them down with chosen words... Well, you get the picture, don't you? In the train, a young man, seeing us with our books, asks us what we'd recommend to read... That's a tricky one! And that's probably the best moment in a train trip that will last five hours (spent in food aromas, cigarette smoke, sweat and poultry smell (as several people carry live chicken along with them)) before arriving at...



22/02/2016
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