LoutreSpadon en Chine

LoutreSpadon en Chine

Liuzhou (02-12_02-14)

C'est toujours agréable d'en finir avec un trajet aussi long, surtout quand les deux dernières heures ont été passées dans l'entre wagon, au milieu des fumeurs, des volailles, des sacs de provisions et des autres voyageurs sans réservation de siège. La gare ressemble plus à Bangkok qu'à Pékin, il fait chaud et moite, il y a surtout des scooters et des tuktuks et la foule est dense... Habituelle file d'attente pour les tickets pour l'étape suivante, puis bus pour le centre afin de trouver notre hôtel, situé dans la zone piétonne commerçante, comme bien souvent en Chine: Zhongshanlu. Les bagages posées, la douche prise (il fait vraiment chaud), on sort profiter du coucher de soleil sur le bord de la rivière Liu (donnant son nom à la ville), une bière à la main. C'est sympa d'être enfin en t-shirt, de voir les gens déambuler doucement et d'admirer le paysage de collines karstiques coiffées de temples (et aussi d'antennes télé, ce qui est moins joli...). S'ensuit la quête du dîner, le quartier étant plutôt fait de magasins de vêtements et centres commerciaux (ou la bouffe est chère, occidentalisée et souvent médiocre), on met un petit moment pour se trouver un bol de ramen. Ensuite, on tombe sur une pâtisserie ou les cheesecakes sont en promo (19 rmb pour un bon demi kilo) et on retourne au bord de la rivière. Les collines sont illuminées, des feux d'artifice zèbrent le ciel par intermittence et quelques lanternes sont lancées dans les airs: parfait endroit pour dévorer le dessert avec deux-trois godets d'alcool de riz! Une fois rentrés, c'est un peu difficile de s'endormir car la rue est bruyante (fêtards, sirènes de police et musique de discothèque)...

 

Le lendemain est encore une journée qui commence doucement... Après avoir mangé des bons baozi (dont certains fait de purée de courge) avec un douhua, on prend le bus pour le parc Longtan. S'y trouve des collines karstiques (ou l'on peut monter grâce à des sentiers aménagés), des petites places dédiées aux minorités (surtout les Dong, car on est proche de leur comté) et des arbres à fleurs (pêchers, pruniers, cerisiers). On profite donc de l'endroit pour passer l'après midi au vert... Même si en haut des collines, on entend toujours le brouhaha et qu'on est jamais complètement seuls. En ressortant, Noemie négocie un cerf-volant (12 rmb, quid pour la qualité?) sur la suggestion de Beni (ni l'un, ni l'autre n'en ont étant enfants, ça semble une bonne occasion), puis on se rend dans une rue piétonne (c'est barricadé,mais les scooteristes sont têtus, il y en a même un qui est coincé sur les barrières d'entrées...) qui est en fait un food court à ciel ouvert. On y goûte les brochettes de poulet pané au curry (de la cochonnerie avec un méchant goût de reviens-y) et les coquillages cuits à l'ail (un peu comme des St Jacques sous une montagne d'ail haché au piment, excellents!). Puis une promenade de quelques 5 km le long de la rive (opposée de la veille) ou se succèdent collines, temples et cascades. Dans un petit pavillon, on rencontre une petite fille plutôt volubile, voici quelques extraits de sa conversation avec Noemie:
- Tu viens de d'où?
- de Suisse
- ooh, c'est vrai que vous avez des Huoguo de fromage (la fondue, donc) là-bas?
- oui, bien sûr
- ça a l'air très bon, j'ai très envie d'y goûter!
[...]
- Il ne devrait pas faire ça (Beni s'est assis sur un rebord pour prendre une photo)
- oui, mais c'est un garnement, il n'écoute pas trop ce qu'on lui dit
- ah, c'est comme nous en classe avec le professeur... Ou c'est comme les gens qui ne respectent pas les règles du gouvernement (Noemie traduit et Beni descend de la rambarde...)
Puis sur le chemin du retour, on s'arrête à un restaurant de spécialités d'Harbin, ou l'on dévore d'excellents raviolis (qui ont un bon air de famille avec les pelmenii sibériens) avant d'aller acheter une crème hydratante (la Chine assèche un gros peu la peau) puis pioncer.

 

Le jour suivant, on commence par chercher des shengjian (sorte de choux à la viande ou aux crevettes) mais le resto qu'on trouve est fermé (dommage pour Noemie qui en rêvait...) alors on mange au "repas en seau". Beni y choisit un potage qu'il pense aux champignons... Et y trouve une patte de poulet, ce qui l'enchante assez peu. Sinon, on mange un bol de riz (le fameux seau), avec aubergines grillées pour Noemie et laitue bambou (celtuce, c'est un légume local) vapeur pour Beni. Ensuite, on passe par le parc du marquis Liu, qui est joli mais sans grand intérêt (pour ce qu'on peut en juger, et comparé à ceux déjà visités), l'objectif étant la poste, pour se renseigner sur les tarifs d'envoi de colis (nos sacs sont vraiment pleins et un peu lourds...). On repasse vite à l'hôtel pour s'habiller un peu plus chaudement, par rapport à la veille, la température à chutée de près de 20 degrés et la bise s'est levée. Ensuite, on prend un bus bondé: Beni monte en dernière minute en obligeant un couple age à se serrer un peu (mais pas tant que ça, un autre gaillard arrive encore à monter derrière lui), ce qui fait grogner "weiguojen" (étranger) à la mamie, Beni lui réplique sur le même ton "zhongguojen" (chinoise) ce qui lui cloue le bec... C'est relativement efficace comme technique. On se rend à Qianheshan (la colline de la grue céleste), qui est percée d'une grotte plutôt "infernale": elle est remplie de karaokés ouverts (n'importe qui peut admirer le spectacle) d'où sont braillées (n'importe qui peut chanter, suffit de payer) des chansons qui grésillent sur les haut-parleurs (faut croire que n'importe qui peut s'improviser ingénieur du son). Après ce supplice de la St Valentin, on monte sur la colline ou c'est beaucoup plus calme et plus joli, il y a une superbe vue sur le temple de Confucius avoisinant. Une fois redescendus, on va pour visiter ce temple mais c'est fermé: le panneau annonce "fermeture exceptionnelle le 15 février", et comme on est le 14, ils ont du prendre de l'avance... Pour une fois qu'il y avait un site gratuit... Résultat, on part sur une autre colline (encore?), et en cheminant sur le bord de la rivière (aussi encore?), on voit plusieures personnes qui se baignent (des "morses" chinois?), et même certains qui traversent la rivière (presque un km, motivés les nageurs!). Cette énième colline n'est pas extraordinaire mais présente l'avantage d'être à côté du food court de la veille, et ce coup-ci, c'est double brochette de calamars (très frais donc bien bons) et cuisse de poulet pané sur brochette. On retourne sur la rive du centre ville, ou l'on avale un bol de nouilles plutôt moyen (la répétition rend plus sélectif?) et on prend les sacs, direction la gare, car le Gaotié est à 21h20. On apprécie de retrouver le confort d'un bullet train (propreté surtout), même si ce n'est que pour une heure pour faire le trajet qui nous mène à...

 

It's always a pleasure to reach destination after such a long trip, especially when the two last hours were spent between two wagons, surrounded by smokers, poultry, food supplies and other passengers without seat reservation. There's something about the train station, making it look more like Bangkok rather than Beijing... There are scooters and tuktuks everywhere, air is hot and humid, and crowd is dense and a lot of people are suntanned... We get on with the usual queuing to buy our tickets, then take a bus to get to the pedestrian shopping street (with a very common for that kind of central street: Zhongshanlu) to reach our hotel. After taking a shower, we go enjoy the sunset (with a beer in hand) over Liu river (hence the name of the city). It's really nice to see people strolling around, wearing only t-shirts and sun beams lighting temples on karst hills (which are also topped with TV antennas, but that is definitely not a pleasant sight). Then, we seek out dinner, which is not that easy since the central area has mainly clothes shops and big malls (which means expensive, western-style, not good food), but we find a ramen place. Then, we bump into a pastry shop, and buy a cheesecake, it's on sale: 19 rmb for a pound! Back to the bank of the river, we enjoy the lighting of the hills, the fireworks and the lanterns (it is the lantern festival!), and of course, or big cheesecake, along with some rice liquor :-) Afterwards, we go back to the hotel, but it's a bit hard falling asleep because the street is quite lively (people partying, police sirens wailing, music pouring from night clubs...)

 

Next day on begins slowly (again), we enjoy really good baozi (some are just steamed pumpkin :-) with a douhua, before taking the bus to Longtan park. We spend the afternoon there since the park has karst hills (fitted paths bring you to the top of them), small plazas dedicated to minorities (mostly Dong, since they live in a close area), and flower trees (peach, plum and cherry trees). We enjoy being in nature, even if you can still hear brouhaha on top of the hills, and being really alone is barely impossible. On the way out, Beni suggests buying a kite (as we've never had one in our childhood, seems a perfect occasion), and Noemie bargains it for a mere 12 rmb. We then stop in a pedestrian area (there are barriers blocking every entrance, but there are a lot of scooters, even one stuck in the blockades... Stubborn people...) which happens to be an open-air food court,that allows us to try battered chicken skewers with curry (junk food, genuinely addictive) and cooked shells with garlic (like scallops, with lots of minced garlic and chilies on top). We then walk on the bank of the river (facing the one we were on the day before) for 5 km, as there are plenty of temples, pavilions and waterfalls on the trail. In a small shrine, we encounter a chatty little girl, here's bits of her conversation with Noemie:
- Where do you come from?
- Switzerland
- ooh, it is true you have cheese Huoguo (she's talking about Swiss fondue :-) there?
- yes, for sure
- I'd love to try it!
[...]
- He shouldn't do that (Beni is sitting on a ledge to take a photo)
- sure, but he's a little tyke, he doesn't listen and doesn't do what he's told
- ah, it's the same as when we are in class with the teacher... Or, it's like people not obeying the government's rules (Noemie translates to Beni, who then gets down from the railing)
On the way back, we stop by at a Harbin restaurant to treat ourselves with delicious raviolis (which looks very familiar when you know siberian pelmenii), before buying some moisturising cream (skin get awfully dry around China). Then, it is time for snoring :-)

 

Next day, we start by seeking shengjian (kind of meat or shrimp filled puffs) but the place we remembered is closed (that's a pity, Noemie was craving for some...) so we go eat "bucket meal". Beni orders what seems to be mushroom soup, and finds a chicken foot in it, which ain't his favorite. However, we eat a bucket (as a matter of fact, a bowl in a bucket) of rice, topped with grilled eggplants for Noemie, and bamboo lettuce (that's a vegetable, Latin name is celtuce) for Beni. We then walk to the post office, passing by marquis of Liu's park (rather uninteresting compared to what we've already seen), to get infos on the rates for sending packages (or luggages are really full and heavy). A quick stop at the hotel to put warmer clothes, as the temperature has dropped by 20 degrees compared to the previous day, and wind is now blowing. Then we get on a crowded bus: Beni gets on at last call, forcing a couple of aged people to squeeze themselves a bit (not that much, a guy manages to get in after Beni), making the granny growl "weiguojen" (foreigner), so Beni replies "zhongguojen" (chinese) with the same tone, and that shuts her mouth, and makes the grandpa smile... Quite effective little ploy. We go to Qianheshan (hill of the celestial crane), which shelters a very odd cave: open karaokes (anyone can enjoy the show), where random people sing (or more likely yell, anyone can sing as long as he/she pays) songs pouring from crackling speakers (partly due to badly tuned microphones, anyone can be a sound engineer). After this hellish valentine's day treat, we go up the hill, and it's much quieter and nicer, as the view on Confucius's temple is superb. Once downhill, we try to visit the temple, but a sign reads "exceptional closure on the 15th February", but since today is the 14th, they must've anticipated the closure... Too bad, for once, the entrance was free... We go to another hill, passing by the bank of the river, where we see several people swimming (chinese "walrus"), and even some crossing the river (about one km, and some say chinese have a small one?). The hill has a no major interest (to us), besides being located close to the open-air food court, where we grab two calamari (fresh, hence tasty) skewers and a battered chicken drumstick. We go back to the center, to gulp some noodles (can't say those were tasty, but as bowls go by, we might be becoming picky), then pick up our bags and head to the train station, as our Gaotié leaves at 9.20pm. We enjoy a lot the comfort of a bullet train (cleanliness mostly), even if the trip is as short as one hour, before reaching...



11/03/2016
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